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Nicolas D'Oriano : « Un rêve de gosse »

Natation - J.O.

Grâce à son titre de vice-champion de France et un bon chrono sur 1500m nage libre, le Varois a été sélectionné pour les Jeux Olympiques de Rio. Le nageur de 18 ans revient sur cette sélection mais également sur son titre en 400m 4 nages, sa qualification pour les "Europe" de Londres et parle de son ancien club, les Cachalots de Six-Fours.

 

AS83 : Nicolas, tu as appris cette semaine que tu étais retenu pour participer aux Jeux Olympiques. Une grand joie, on imagine ?
NDO : En effet. C’est un rêve de gosse ! Tous les sportifs veulent aller aux Jeux. J’ai voulu y aller et ça se concrétise. Maintenant, il va falloir s’entrainer dur pendant les 3/4 mois qui arrivent pour faire une performance là-bas. L’objectif, ce n’est pas que d’y aller mais y performer.

AS83 : Tu sais déjà ce qui est prévu jusqu’aux Jeux, en terme de préparation et de compétition ?
NDO : Pour l’instant, nous n’avons pas d’informations de la Fédération sur la date du stage de préparation pour les Jeux Olympiques. Et en termes de compétitions, on participera surement à un des trois meetings Mare Nostrum, à Canet, Barcelone ou Monaco. Ce n’est qu’une hypothèse. Pour le moment rien n’est planifié, ni officiel.

« Faire une performance aux Jeux »

AS83 :
Rio, c'était un objectif ?
NDO : Non. L’objectif à la base n’était pas de me qualifier aux Jeux Olympiques mais aux championnats d’Europe de Londres (NDLR : 9 au 22 mai). Puis, s’il y avait une bonne surprise, c’était la cerise sur le gâteau. Mon coach m’a dit de ne pas les viser pour ne pas me détruire. Et au final, cela m’a plutôt protégé.

AS83 : On t’a découvert à tout juste 18 ans lors des Jeux Européens de Bakou en 2015 avec deux titres, sur 800m et 1500m nage libre. As-tu as l’impression que ton statut a changé depuis ?
NDO : Après Bakou, j’ai eu une autre compétition qui s’est mal passée et depuis, je n’ai plus bien nagé. Aux championnats de France petit bassin, même si je ne l’avais préparé, ainsi qu’aux meetings de préparation, je ne faisais pas de bonnes courses. Je plafonnais à 45’’ de mes temps habituels. Je me suis fait oublier et j’ai réussi à être là quand il le fallait à Montpellier sur les championnats de France.

AS83 : C'est grâce à tes performances aux "France" que tu dois ta qualification pour les Jeux. Dans quel état d’esprit les as-tu abordés ?
NDO : Mon coach m’a dit de ne pas être obnubilé par la pression. C’est ce que j’ai essayé de faire en les abordant sans me stresser. C’est la meilleure façon d’aborder une compétition. On l’a vu à Montpellier, certains champions sont passés à la trappe car les temps de qualification étaient difficiles. Et plus, c’était la seule occasion pour se qualifier ....

« J'ai abordé les "France" sans me stresser »

AS83 : Tu as conservé ton titre national sur 400m 4 nages, acquis l'an dernier. Peux-tu nous parler de ta course ?
NDO : Je prends toujours plus de plaisir à nager le 400m 4 nages que les autres courses car je n’ai pas d’objectif particulier. Je veux tout simplement prendre du plaisir. Même si je voulais garder mon titre, je me sentais beaucoup plus libéré et ça a été tout de suite plus facile dans l’eau. Mon parcours en papillon et en dos a été très facile, j’étais à l’aise, et derrière j’ai été capable d’accélérer. J’ai réussi à nager avec moins de pression que d’habitude.

AS83 : Sur 1500m, la distance olympique, tu termines second derrière un autre Varois, Damien Joly. Est-ce le résultat auquel tu songeais ?
NDO : Je ne visais pas de place particulière. L’objectif, c’était encore une fois de me faire plaisir. J’ai fait des mauvais meetings de préparation, je n’avançais pas toute l’année, alors je voulais surtout nager vite à nouveau. Chose que je n’avais pas faite depuis pas mal de temps ... Depuis l’année dernière à Bakou.

AS83 : Cette médaille d’argent est donc une satisfaction ?
NDO : C’est vrai que c’est génial, mais à côté de la qualification aux Jeux Olympiques de Rio, l’argent m’importe peu par rapport au reste.

AS83 : Tu en parlais précédemment : avant les Jeux, il y aura les championnats d'Europe à Londres. Quels seront tes objectifs ?
NDO : Aller chercher des médailles sera difficile surtout que le niveau européen est particulièrement relevé en 1500m. Les Italiens nagent très vite en ce moment. Je ne vise pas de médaille. En revanche, j’irai pour me rapprocher de mes temps, mais sans préparation spécifique. C’est trop dans une saison de se préparer à plusieurs évènements. Il fallait que je fasse des choix.

« Six-Fours peut former des médaillés olympiques »

AS83 : Tu es licencié aux Dauphins du TOEC de Toulouse depuis quelques années maintenant. Projettes-tu d’y rester ou as-tu envie de quelque chose de nouveau ?
NDO : Non, je n’ai pas l’intention de partir de Toulouse. J’aime beaucoup mon club. Il y a un esprit d’équipe énorme. En plus, cette année, j’ai emménagé dans mon appartement, ce qui a bien cassé la routine des trois dernières années où je logeais au CREPS. C’est une belle ville, je m’y plais. Je me sens bien ici.

AS83 : Un dernier mot sur ton club formateur, les Cachalots de Six-Fours. Après Franck Esposito et Giacomo Perez Dortona, tu seras le troisième nageur issu de la structure six-fournaise à participer aux Jeux Olympiques. Un club formateur de champions décidément !

NDO : C’est un club formateur de deux champions. Moi, il faut encore que je fasse mes preuves ! Mais cela montre qu’à Six-Fours, il y a du talent en natation, que l’on est capable de former des médaillés aux Jeux comme Franck Esposito. Le problème, c'est que derrière, le club n’a pas les moyens d’accompagner les nageurs au plus haut niveau car il manque une piscine de distance olympique. On ne peut pas s’entraîner dans un bassin de 25m éternellement. Il y a beaucoup de talents mais on est obligé de les laisser partir ...

 
Crédit photo : Twitter Speedo France

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