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 AS83 : Laurent, votre fils Jean-Baptiste Bernaz va commencer ce lundi l'épreuve olympique de Laser. Pouvez-vous nous parler de cette discipline ?
LB : Le Laser, c'est un série populaire de la voile. Le bateau est un monotype, ce qui signifie que tous les voiliers sont faits de la même façon. Aux Jeux Olympiques, le matériel est tiré au sort et il est le même pour tous. Seul le barreur fait la différence.
AS83 : Quels sont ses principaux résultats depuis le début de sa carrière ?
LB : Jean-Baptiste qui a 24 ans a eu quelques titres chez les Jeunes : champion du Monde en radial (NDLR : autre discipline de voile) en 2004, champion du Monde par équipe en 2005, champion du monde -21 ans en 2006. Et chez les Seniors, il a été vice-champion d'Europe en 2007, il a gagné les Jeux Méditerranéens en 2009 et surtout il a terminé 8ème à Pékin en 2008 lors des Jeux Olympiques.
AS83 : Pour Jean-Baptiste, participer aux JO, était-ce un rêve ou un objectif ?
LB : Depuis toujours, sa passion, c'est la mer et le bateau. Et comme il aime la compétition et gagner des régates, comme tout sportif qui fait un sport olympique, le rêve ce sont les Jeux. Maintenant, si on lui dit d'échanger 1 épreuve olympique contre 4 Championnats du Monde, il dira non. Ce qu'il aime avant tout, c'est naviguer, naviguer, naviguer. Après, c'est sur que les Jeux Olympiques, c'est le Graal pour le sport amateur.
AS83 : Comment s'est-il préparé pour cette olympiade ?
LB : Il a eu la chance d'avoir sa sélection très tôt, dès le mois de janvier. Il a donc pu préparer les Jeux aux convenances de son entraîneur technique, de son préparateur physique et de son préparateur mental. Avec Jean-Baptiste, ils travaillent tous les 4 la main dans la main. Ils ont donc axé toute la saison par rapport aux Jeux, en faisant notamment l'impasse sur le Championnat du Monde car ça ne correspondait pas en terme de rythme. L'idée était de monter en puissance, aussi bien à l'entraînement qu'en régate pour avoir le pic de forme à Londres.
AS83 : Pouvez-vous nous parler du plan d'eau de Weymouth ?
LB : Jean-Baptiste le connaît depuis plusieurs années car il y a chaque année une étape du Tour mondial qui se déroule là-bas. C'est un plan d'eau difficile, où tout peut se passer, car tous les paramètres peuvent être pris en compte : la pluie, le vent, la pétole (NDLR : absence de vent), du froid, du chaud, le courant, de la houle, du vent d'ouest, du vent de face, etc ... Il faut savoir s'adapter.
AS83 : Quel sera l'objectif pour les Jeux Olympiques de Londres ?
LB : Le podium. Quand on dit podium, on aimerait bien évidemment l'or mais ce serait extrêmement prétentieux de dire ça car souvent, entre la médaille d'or et la médaille d'argent, ça se joue à un cheveu.
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