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Malgré la différence d'âge, la ressemblance est frappante, avec une taille et une crinière blonde assez similaires. D'un côté, Laurent Bernaz, le papa. De l'autre, le fiston, Jean-Baptiste. En compagnie du Martégal Xavier Leclair, ils participent ensemble au championnat du monde SB20 (NDLR : une catégorie de voile) qui se déroule toute cette semaine au port de Hyères.
Si ce n'est pas la première collaboration entre le père et le fils, celle-ci n'était pas forcement destinée à voir le jour. "J'ai découvert le SB20 un peu par hasard, en voulant participer au Mondial de Londres en 2011 avec des amis, avoue Bernard. Ça m'a tout de suite plu. Alors quand j'ai su que l'édition 2013 se tiendrait à Hyères, j'ai acheté un bateau. Et quand j'ai du constituer un équipage, j'ai naturellement pensé à Jean-Baptiste". Encore fallait-il que ça corresponde avec le planning surchargé de "JB", entre le Tour de France à la voile disputé avec TPM-COYCH et la préparation du Mondial Laser (NDLR : autre catégorie et sa spécialité), qui aura lieu en novembre. Mais finalement, cette compétition a été intégrée à son programme.
Jean-Baptiste : "se connaître fait gagner du temps"
"Même si ça ressemble pas mal au Laser, changer de bateau, ça se prépare, continue le fils, qui rentre tout juste du championnat d'Europe de Dun Laoghaire (Irlande) où il s'est classé 6ème. On s'est peu entraîné mais l'avantage de connaître déjà ses équipiers fait gagner du temps". De quoi se montrer ambitieux sur ce Mondial ? Le père acquiesce. "Honnêtement, au départ, on n'avait pas d'objectif. On est des locaux, on voulait surtout se faire plaisir, chez nous. Mais l'appétit vient en mangeant. On a vu qu'on avait le potentiel pour être dans les 20, puis dans les 10. Et mardi, on était 3ème au général". Jean-Baptiste enchaîne : "Et peut-être que le meilleur reste à venir puisqu'on est de mieux en mieux sur le bateau. On peut encore monter en puissance. En plus, on est comme à la maison ici, on connait les systèmes de vent, ça parle français. Ça ne peut pas être un inconvénient". Mercredi soir, leur Piscine Desjoyaux pointait à la 5ème place du général. Si le titre paraît compliqué à aller chercher vu l'avance des deux premiers, finir sur le podium est parfaitement envisageable pour la Team Bernaz.
Laurent : "Pas les mêmes compétences mais le même but"
Quand on leur demande s'il n'est pas trop dur de travailler en famille, les deux hommes répondent d'une seule voix, par la négative. "C'est plutôt facile. On a la même passion donc ça se passe bien" avoue le plus jeune. "Même si on n'a pas les mêmes compétences, on a le même but", lui répond Laurent, presque en écho. À l'avenir et malgré les contraintes liées à la carrière de Jean-Baptiste, ils espèrent à nouveau tenter l'expérience. "C'est plutôt agréable, admet celui qui a participé aux deux dernières olympiades (NDLR : il a terminé 8ème à Pékin en 2008 et 9ème à Londres en 2012). Et on va même essayer de le faire encore plus en famille, avec le frère (NDLR : Antoine)". La saga Bernaz est donc loin d'être terminée.
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